Comprendre : Cartographier les traitements de données
La réalisation d’une « cartographie » consiste à répertorier tous les traitements de données réalisés par l’entreprise en précisant, pour chacun d’eux, ses principales modalités. Par nature synthétique, la cartographie offre une vision d’ensemble des traitements de données à l’échelle de l’entreprise.
Pour chaque traitement, la cartographie indique notamment :
- Les types de données traitées ;
- Les modes de collecte des données, les flux de données à l’intérieur de l’entreprise et leur transmission éventuelle à un sous-traitant ;
- Les objectifs des traitements et les méthodes de traitement ;
- Les modes et la durée de conservation des données.
Agir : Définir et planifier les actions de mise en conformité
Lorsque la cartographie révèle des traitements non conformes au RGPD, il devient nécessaire de définir les actions à entreprendre pour contrôler et corriger ces traitements. Ces actions doivent répondre au double objectif, d’une part, de permettre à l’entreprise de réaliser ses objectifs et, d’autre part, de respecter la réglementation relative aux données personnelles. Elles prennent donc en compte plusieurs facteurs : les ressources matérielles disponibles, les contraintes temporelles, la gestion des risques, etc.
Les actions à prévoir portent notamment sur :
- La restriction des données collectées à ce qui est strictement nécessaire pour accomplir les objectifs définis par l’entreprise ;
- L’identification du fondement juridique de la collecte et du traitement des données ;
- La mise en conformité des mentions légales et des messages d’information à l’attention des personnes concernées ;
- La mise en place de moyens pour que les personnes concernées puissent exercer leurs droits ;
- La vérification du respect du RGPD par les sous-traitants ou, lorsque le sous-traitant se trouve à l’étranger, la confirmation de l’existence d’accords entre l’Union européenne et l’État où le sous-traitant étranger est établi ;
- La sécurisation des systèmes de collecte, de traitement, de transmission et de stockage des données.
Anticiper : Gérer les risques
La mise en conformité RGPD doit être maintenue dans le temps et suivre l’évolution de la technologie et de la réglementation.
Pour anticiper les risques, il peut être utile de :
- Réaliser une étude d’impact (PIA) lorsque les traitements portent sur des données sensibles ou qu’ils sont de grande ampleur ;
- Nommer un délégué à la protection des données (DPO / Data Protection Officer), avec pour mission de maintenir la conformité RGPD dans le temps.
Informer : Documenter les traitements de données
Un rapport d’audit contenant la cartographie des données et la description des actions de mise en conformité permet au responsable du traitement de démontrer le sérieux de sa démarche auprès des autorités de contrôle.
Attention ! Ne confiez pas la mise en conformité RGPD de votre entreprise à n’importe qui !
Le rapport d’audit RGPD peut contenir des informations confidentielles, car la mise en conformité RGPD implique d’analyser en détail tous les processus de l’entreprise qui concernent des données personnelles. C’est pourquoi vous ne devriez confier une mission d’audit qu’à un employé ou un tiers de confiance tel qu’un cabinet d’avocats inscrit à un barreau français, dont le travail est entièrement soumis au secret professionnel protégé par la loi française.